Pirates des Caraïbes sur W9 : Keira Knightley ne pensait pas faire long feu sur le tournage

Et pourtant !

Pirates des Caraïbes sur W9 : Keira Knightley ne pensait pas faire long feu sur le tournage

"Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl" propulse Keira Knightley sur le devant de la scène hollywoodienne lors de sa sortie en 2003. Un succès auquel ne s’attend absolument pas la comédienne quelques mois plus tôt, persuadée qu’elle ne fera qu’un passage éclair sur le tournage.

Pirates des Caraïbes, La Malédiction du Black Pearl : la naissance d’une franchise

En 2003, Disney s’associe avec le producteur Jerry Bruckheimer pour transposer à l’écran l’une de ses plus célèbres attractions. Réalisé par Gore Verbinski (Le Mexicain, Rango), Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl emmène le spectateur dans une époque où les hors-la-loi se nourrissent de rhum et de liberté.

Parmi eux, l’incontournable Jack Sparrow (Johnny Depp), qui débarque à Port Royal, en Jamaïque, dans le but de prendre possession d’un navire sans prévenir son propriétaire. Néanmoins, les choses ne se passent pas comme prévu. À son arrivée, le pirate sauve Elizabeth Swann (Keira Knightley) – la fille du gouverneur (Jonathan Pryce) – de la noyade, avant d’être arrêté par le commodore James Norrington (Jack Davenport).

Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl
Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl © Walt Disney Studios Motion Pictures

Sparrow réussit à s’échapper mais Will Turner (Orlando Bloom), forgeron secrètement amoureux d’Elizabeth, le stoppe en pleine évasion. Sur le point d’être pendu, le marin est rattrapé par son passé. Le terrifiant équipage du Black Pearl, son ancien bateau, envahit Port Royal avec à sa tête son vieil ennemi le capitaine Barbossa (Geoffrey Rush), qui cherche le moyen de briser une terrible malédiction.

Cette galerie de personnages rencontre un énorme succès au cinéma. Doté d’un budget de 140 millions de dollars, le long-métrage en rapporte plus de 654 dans le monde. Deux suites voient rapidement le jour, Pirates des Caraïbes : Le Secret du coffre maudit et Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du monde, marquant le retour de ces protagonistes et réalisant un meilleur score que leur prédécesseur au box-office. Johnny Depp reprend ensuite la mer dans deux autres volets, qui introduisent de nouveaux compagnons de route.

Keira Knightley en plein doute

Si le futur de la franchise demeure flou pour le moment, Disney ne compte pas l’abandonner. Pourtant, à l’origine, rien ne laisse présager un tel carton et une telle longévité, notamment parce que les films de pirates ont bien du mal à trouver leur public dans les salles obscures. L’un des exemples les plus emblématiques est l’échec début 1996 de L’Île aux pirates, qui ne récolte que dix malheureux millions de dollars aux États-Unis pour un budget avoisinant les 100 millions. Il devient ainsi l'un des plus gros flops de tous les temps, sept ans avant la sortie de Pirates des Caraïbes : La Malédiction de Black Pearl.

Alors qu’elle débute sa carrière, notamment avec Star Wars, épisode I : La Menace fantôme et Joue-la comme Beckham, Keira Knightley craint d’ailleurs que le long-métrage ne fonctionne absolument pas. Dans un article publié par Radio Times en 2017, le réalisateur Richard Curtis se souvient de l’actrice sur le tournage de Love Actually et déclare :

C'est un vrai plaisir pour moi de voir à quel point le casting s'en est brillamment sorti depuis Love Actually. Quand nous tournions le film, je me souviens avoir entendu Keira Knightley dire que son prochain projet allait être "un film de pirates qui (serait) sûrement un désastre".

Des débuts difficiles

Mais la jeune comédienne, âgée de 18 ans lors de la sortie du premier volet de Pirates des Caraïbes, n’est pas seulement inquiète en raison de l’éventuelle qualité du film et de son potentiel au box-office. Elle a également peur de ne pas être à la hauteur et de se faire renvoyer par Jerry Bruckheimer. Au cours d’un événement en lien avec les BAFTA organisé à New York en 2014, la star explique, citée par l’Express :

En tant qu’adolescente révélée par des blockbusters, j’ai eu droit à de nombreuses critiques. Les gens disaient : "Elle est nulle, elle ne sait pas jouer". (…) A l’adolescence, on lit tout ça et on se dit : "Oh mon Dieu, je suis si nulle que ça !" (…) Je me souviens de mon arrivée à Hollywood… Je n’avais fait qu’un petit sac parce que j’étais convaincue qu’on allait me virer.

Depuis, Keira Knightley a brillé dans des projets aussi différents que Domino, Orgueil et préjugés, Never Let Me Go ou encore Official Secrets, s’imposant comme l’une des actrices les plus talentueuses de sa génération.