La Reine des Neiges 2 : dans un autre monde en Blu-ray

Un rafraîchissement n’est pas de refus en cette période où la chaleur estivale s’invite peu à peu. Autrement dit : « La Reine des Neiges 2 » tombe à pic ! Après une sortie retardée suite au confinement, l’héroïne la plus populaire du studio aux grandes oreilles revient accompagnée de ses fidèles acolytes. Accompagnez-les dès maintenant en Blu-ray jusqu’à la source des pouvoirs extraordinaires d’Elsa (oui, vos fauteuils et canapés n’ont même pas eu le temps de refroidir).

Le premier volet titré La Reine Des Neiges a fait l’effet d’un raz-de-marée dans le paysage de l’animation du début des années 2010. Pas tant de par son originalité (malgré des twists inattendus en contre-pied des classiques à qui il succède) mais grâce à l’accueil sans précédent qui a fait de lui le plus grand succès au box-office mondial pour un film d'animation. Il fut détrôné en 2019 seulement par… sa suite. Nommé aux Oscars et aux Golden Globes, ce nouvel opus a remporté 1,45 milliards de dollars lors de son exploitation en salles. Avec un tel engouement, Disney n’est sûrement pas près de nous libérer, délivrer, de cette franchise. Mais qui s’en plaindrait après tout ?

La Reine des Neiges 2 : présentation et critique

Scénario ★★★☆☆

La Forêt Enchantée n’est pas qu’une histoire contée pour faire rêver les enfants. Tandis qu’Arendelle fête l’arrivée de l’automne, Elsa (Idina Menzel) est hantée par une voix étrange (Aurora Aksnes) qu’elle seule peut entendre. D’où vient-elle ? Que cherche-t-elle ? Cette dernière semble l’appeler. C’est en cédant à sa curiosité que la reine réveille les Esprits Élémentaires qui chassent les habitants du royaume et la pousse à se rendre dans cette fameuse Forêt dissimulée par une brume magique. Flanquée d’Anna (Kristen Bell), Kristoff (Jonathan Groff), Sven et du loufoque Olaf (Josh Gad), la jeune femme va enfin découvrir les origines de ses dons surnaturels.

C’est un sacré pari que les co-réalisateurs Chris Buck (Tarzan) et Jennifer Lee (Zootopie) se sont lancés en rempilant pour un 2. Très attendu, la pression est là. Comment ne pas décevoir les inconditionnels de la première heure qui ont eu le temps de grandir en six années ? Le duo refuse la redite et opte pour évoluer à l’image de son public. Ainsi, il joue la carte de la maturité en ayant recours à une approche tout aussi sombre que poétique. Si l’humour n’est pas complètement gommé via les farces du bonhomme de neige, le synopsis (un brin décousu par endroits) se focalise sur la quête de la vérité, la rédemption d’un peuple et sur la Nature. Un sérieux qui n’est pas sans rappeler Vaiana, la légende du bout du monde (2016). Pour plus de détails concernant notre avis, rendez-vous ici.

Les éditions commercialisées

Sortie royale pour La Reine des Neiges 2 qui ne manquera pas d’attirer l’attention dans les rayons culturels. Le traditionnel DVD est bien sûr au rendez-vous et est accompagné d’un Blu-ray standard et 3D. De quoi apporter du fun dans les foyers ! À ça s’ajoutent deux steelbooks exclusifs au marchand Fnac : l’un regroupant les deux longs-métrages, l’autre rassemblant les galettes HD et 3D accompagnées d’un livret de 124 pages (dont les illustrations usées à outrance déçoivent un peu comparé à ce qui a été fabriqué pour Vaïna, Coco et tant d’autres). En outre, les acheteurs se réjouiront de la présence du titre français sur la tranche du boîtier métallique après une pétition visant à son inclusion, mais seront toujours dépités par l’absence du disque 4K que Disney France s’obstine à leur refuser. Il va encore falloir importer !

De gauche à droite : Dvd, Blu-ray, Blu-ray 3D + Blu-ray, Coffret 2 Blu-ray (existe aussi en DVD), Steelbook Fnac 2 Blu-ray, Steelbook Fnac + Blu-ray 3D + Blu-ray + Livret

Test Vidéo/Audio

Vidéo ★★★★★ Audio ★★★★☆

La qualité visuelle de La Reine des Neiges 2 en Blu-ray est tout simplement irréprochable. Finalisé en 2K, la palette de couleurs du film d’animation est vaste. Et pour cause : si les paysages resplendissent de réalisme avec leurs touches automnales mélancoliques, les pouvoirs d’Elsa donnent lieu à des plans hors de ce monde avec une saturation montée en flèche (seul le disque 4K fait mieux avec sa plage de couleurs élargie). Les noirs n’entraînent pas de difficultés de lisibilité, y compris durant la scène où Anna et Olaf se retrouvent enfermés dans une grotte après avoir échappé aux géants endormis et les blancs sont quant à eux un plaisir pour les yeux puisqu’ils ne sont jamais brûlés. Un soulagement vu leur utilisation récurrente !

Le bond technologique entre les deux volets est rendu évident par une profondeur et un piqué aux petits oignons auxquels s’ajoutent des éclairages maîtrisés. Cela donne lieu à des instants d’émerveillement comme lors du numéro « Je Te Cherche » ou l’arrivée du groupe dans les bois. Les faciès sont bien détaillés avec les tâches de rousseur des héroïnes, et décors comme habits et cheveux laissent deviner la matière adéquate y correspondant. Aucune anomalie de compression ne vient gâcher ce spectacle.

La partie audio n’est pas aussi exempt de défauts mais se montre très satisfaisante avec son doublage français au format Dolby Digital Plus 7.1 et sa piste originale en DTS-HD Master Audio 7.1 (contre du Dolby Atmos en huit canaux sur le Blu-ray Ultra HD). Celle-ci restitue les voix avec fidélité sans jamais les noyer et se montre efficace dans sa globalité. L’activité surround est de son côté exploitée avec conviction, que ce soit lors de la scène tonitruante de la tornade ou durant l’exploitation des sons environnementaux de la Forêt Enchantée. Sans oublier la musique composée par Christophe Beck (Ant-Man et la Guêpe) qui ne manque pas à l’appel !

Si le spectateur est abandonné à une sensation d’insatisfaction, sûrement est-ce car les sons à basses fréquences laissent un peu à désirer. Ne vous méprenez pas : ils ne sont pas mauvais et répondent au cahier des charges. Pourtant, ils ont plus d’une opportunité pour se montrer bien plus percutants entre les apparitions des géants faisant vibrer le sol, la lutte épique d’Elsa dans les eaux et les deux chansons principales de l’héroïne se nourrissant d’émotions et de grandeur. Dommage. Mais il s’agit-là de l’unique reproche pour un Blu-ray autrement exceptionnel.

Test Bonus ★★★☆☆

Avec approximativement une heure de suppléments, Disney ne surprend pas puisqu’il suit le même schéma que pour Maléfique : Le Pouvoir du Mal (2019) soit des scènes coupées, un bêtisier et plusieurs courtes featurettes. L’absence de commentaire audio et d’un making-of digne de ce nom est à regretter. Heureusement, le livret pallie ce manque grâce à des informations croustillantes (qui ne seront pas accessibles à tous).

  • Version karaoké : lecture du film avec les chansons sous-titrées façon karaoké.
  • Bêtisier (02:26 min) : car l’enregistrement des voix originales n’a pas été parfait au premier essai. Loin de là.
  • Le saviez-vous ??? (04:27 min) : Kristen Bell dirige cette séquence d’anecdotes autour du long-métrage en mentionnant par exemple La Belle au Bois Dormant (1959) en guise d’inspiration pour le design de la Forêt Enchantée et les easter eggs.
  • Les Esprits de La Reines des Neiges II (12:02 min) : focus sur la Forêt élaborée à partir du folklore scandinave et de mythes ainsi que sur les Esprits de la Nature qu’il a fallu doter d’une personnalité individuelles. Le tout est illustré notamment de concept art et d’images capturées lors de la phase des repérages de référence.
  • La musique (03:49 min) : cette featurette en dévoile davantage sur l’élaboration des chansons et de la bande originale avec Christophe Beck et Tom MacDougall.
  • Scènes coupées (17:58 min) : « Prologue » (04:08 min), « Pièce secrète » (02:36 min), « Le rêve d’Elsa » (02:56 min), « Le Nokk » (04:21 min) et « Notre chez nous » (03:06 min). En lecture séparée ou automatique. Chacune d’elles est présentée en amont par le duo de réalisateurs.
  • Chansons supprimées (11:42 min) : « Home » (04:22 min) et « I Wanna Get This Right » (06:24 min). En lecture séparée ou automatique. À l’instar des scènes coupées, ces dernières sont introduites par le duo de réalisateurs qui en expliquent les thèmes et les raisons derrière leur suppression.
  • Essais de courant d’air : « Essais de courant d’air » (03:01 min) et « Essais de dessins à la main (00:55 min).
  • « Into The Unknown » en 29 langues (03:07 min) : le titre phare de ce second opus assemblé d’extraits de 29 doublages existants à travers le Globe.
  • Clips vidéos (06:23 min) : « Into The Unknown (Version Panic! At The Disco) » (03:16 min) et « Lost In The Woods (Version Weezer) » (03:06 min). En lecture séparée ou automatique.
  • Sélection de chansons (21:45 min) : « La Berceuse d’Ahtollan » (01:55 min), « Point d’Avenir Sans Nous » (03:39 min), « La Berceuse d’Ahtollan (Reprise) » (00:26 min), « Dans Un Autre Monde » (03:14 min), « Quand Je Serai Plus Grand » (01:51 min), « J’ai Perdu Le Nord » (03:01 min), « Je Te Cherche » (04:18 min) et « Tout Réparer » (03:31 min). En lecture séparée ou automatique.
  • Bandes-annonces : Disneyland Paris (00:30 min), En avant (01:41 min) et Mulan (01:30 min).
  • Livret illustré (124 pages) (exclusivité Fnac) : « L’histoire » (p.6), « Notes de production » (p.8), « Mythe et conte de fées » (p.20), « Les personnages » (p.26), « S’aventurer dans l’inconnu » (p.58), « Voici venir l’automne » (p.70), « La note juste » (p.92), « Liste des voix » (p.116) et « Liste technique » (p.118).

Bilan ★★★★☆

Que vous aimiez ou non, La Reine des neiges 2 ne vous laissera pas de glace : ses gags amusent, son ton dramatique émeut. Une belle réussite pour le studio qui risquait gros en envoyant Anna et Elsa sur le grand écran après tant d’années. Loin des rues d’Arendelle, cette suite propose des effets spéciaux et des décors n’ayant rien à envier à ceux de son prédécesseur et, autant le dire, le Blu-ray ne fait que de les magnifier. Un exploit technique qu’on ne peut se refuser en haute-définition.

Les éditions Blu-ray et DVD de La Reine des Neiges 2 sont disponibles à la Fnac et sur Amazon.

Note de la rédaction

Film

Vidéo

Audio

Bonus

Cette suite propose des effets spéciaux et des décors n’ayant rien à envier à ceux de son prédécesseur et, autant le dire, le Blu-ray ne fait que de les magnifier. Un exploit technique qu’on ne peut se refuser en haute-définition.

Note spectateur : Sois le premier