Top 5 des pionniers à avoir mêlé prises de vues réelles et animation

Top 5 des pionniers à avoir mêlé prises de vues réelles et animation

Quoi de mieux pour contenter petits et grands que d’opter pour un film mêlant prises de vues réelles et animation ? Le programme idéal pour une soirée en famille inoubliable. Les adultes se réfèrent aux acteurs en chair et en os tandis que les enfants se retrouvent dans les personnages animés, bien plus rigolos et colorés.

Mélanger vrais acteurs et personnages animés relève de la prouesse technique. Le chef d’œuvre musical Mary Poppins, sorti en 1965 et signé Robert Stevenson, en est l’illustration parfaite. Adapté du roman éponyme de Pamela L. Travers, le film est considéré comme le 23ème long métrage des studios d’animation Disney. Rob Marshall nous offrit en décembre 2018 Le retour de Mary Poppins avec Emily Blunt dans le rôle de la nurse jadis campée par Julie Andrews. Stevenson remit d’ailleurs le couvert du mix parfait avec son nouveau film musical L’apprentie sorcière, sorti en 1971. Nous nous rappelons par ailleurs tous du pionnier Peter et Elliott le dragon (1978) de Don Chaffey, un régal pour les yeux doublé d’une fantaisie propice à la nostalgie. David Lowery délivra quant à lui en 2016 son Peter et Elliott le dragon modernisé, avec Oakes Fegley dans le rôle du garçonnet. Au-delà de ces trois chefs d’œuvres précurseurs, retour sur les autres films cultes qui ont à jamais marqué notre imaginaire via l’alliance de l’animation et des prises de vues réelles.

1) Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

Roger Rabbit est au trente-sixième dessous. Autrefois sacré star du cinéma d'animation, le lapin blanc est fortement préoccupé pendant les tournages depuis qu'il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper. Le studio qui emploie Roger décide d'engager un privé, Eddie Valliant (Bob Hoskins), pour découvrir ce qui se cache derrière cette histoire bien plus complexe qu'il n'y parait !

L’un des réalisateurs vedettes à s’être lancé dans l’aventure est Robert Zemeckis avec son incontournable Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, sorti il y a déjà plus de trente ans. Considéré comme le 34e long-métrage d'animation des studios Disney, le film fut adapté du roman de Gary K. Wolf, Qui a censuré Roger Rabbit ?, publié en 1981. Le lapin blanc, accusé d’avoir tué l’amant de sa femme, est alors devenu l’emblème de ces films où acteurs et personnages animés s’acoquinent. Avec 349 millions de dollars de recettes pour un budget de 70 millions de dollars, le film fut couronné de trois Oscars en 1989, dont celui des meilleurs effets visuels.

2) Richard au pays des livres magiques

Richard Tyler (Macaulay Culkin), un jeune garçon timide, binoclard, très peureux et assez solitaire, est le souffre-douleur de sa ville entière dont tous les autres enfants. Pour se protéger d'un orage, il pénètre dans une bibliothèque déserte et se retrouve entraîné dans un univers animé et féerique sous la houlette du bibliothécaire, M. Dewey (Christopher Lloyd). Dans ce monde surnaturel, les personnages légendaires des classiques de la littérature prennent vie. Richard fait ainsi la connaissance du tristement célèbre Dr Jekyll et M. Hyde, rencontre Moby Dick, côtoie les fourbes pirates de L’île au trésor et affronte un gigantesque dragon cracheur de flammes. Guidé par un trio de livres parlants, l'Aventure, la Fantaisie et l'Horreur, Richard doit vaincre ses pires craintes s'il espère revenir dans son monde.

C’est en 1995 que Joe Johnston et Maurice Hunt nous offraient leur film d’animation fantastique Richard au pays des livres magiques. Un film féérique haut en couleurs qui fit rêver les petits et les grands. Tantôt envoûtant, tantôt effrayant, le film familial donna à de nombreux enfants l’envie de devenir aventurier.

3) Space Jam

Vivant paisiblement dans leur monde, les Looney Tunes sont attaqués par des extraterrestres voulant en faire leurs esclaves pour leur divertissement. Acculés, les Looney décident de parier leur liberté dans un match de basket-ball : s'ils gagnent, les extraterrestres doivent repartir et les laisser en paix ; sinon les Toons accepteront d'être asservis. Détail imprévu : les martiens utilisent leurs pouvoirs pour voler le talent et la force des meilleurs joueurs de la planète, devenant ainsi des monstres géants implacables. Paniqués, Bugs Bunny et Daffy Duck font venir dans leur monde le champion Michael Jordan pour entraîner les toons et les aider à gagner le match. Bill Murray, Charles Barkley ou encore Danny Ainge étaient également de la partie.

Après le succès sans précédent de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? de Walt Disney Picture, Warner Bros Animation a mis huit ans à trouver un projet similaire pour leur studio. C’est ainsi que Joe Pytka dévoilait en 1997 sa comédie fantastique Space Jam, mêlant de fait les vedettes de Warner à de vrais humains. Un divertissement fort sympathique qui mit tout le monde d’accord à l’heure de chanter « everybody get up, it’s time to slam now, we got a real jam goin’ down, welcome to the space jam… ».

4) Small Soldiers

Alan Abernathy (Gregory Smith) est un jeune garçon solitaire de quinze ans, fils d'un marchand de jouets plutôt désuets, habitant une petite ville de l'Ohio. Expulsé du lycée pour une mauvaise plaisanterie, il décide de se racheter aux yeux de son père en vendant de toutes nouvelles figurines d'action divisées en 2 groupes antagonistes : le Commando d'Élite, ayant pour chef le très martial Chip Hazard, et les Gorgonites, créatures pacifiques victimes de leur faciès monstrueux ayant pour chef Archer. Ce qu'ignore le jeune homme, et ce qu'ignore aussi la firme conceptrice des jouets, c'est que ces figurines sont munies d'une puce d'intelligence artificielle particulièrement performante (conçue à l'origine avec un but militaire) qui leur donne vie et une capacité à entreprendre et apprendre. Le conflit entre les deux groupes entraînera Alan Abernathy, sa famille et leurs amis dans une véritable guerre de jouets. Kirsten Dunst et Phil Hartman étaient également présents au casting.

Joe Dante divulguait en 1998 son film d’action familial Small Soldiers. Pour la petite histoire, le scénario fut acheté en 1992 par Steven Spielberg mais dût attendre les progrès des effets spéciaux pour pouvoir être réalisé. Une prouesse technique donc, dont certaines séquences ont été largement remaniées pour éviter trop de violence. N’oublions pas que le public est avant tout composé d’enfants ! En résulte un film aventureux aux petits héros attachants bien que pas toujours drôles, non sans nous rappeler le ranger de l’espace Buzz l’éclair qui fit son apparition deux ans auparavant.

5) Stuart Little

Snowbell le chat n'en croit pas ses vibrisses. Le nouveau venu dans la famille Little n'est rien moins que Stuart, une souris. Le petit animal trouve bientôt sa place entre les jouets de George (Jonathan Lipnicki), le jeune fils, et les dangers de la maison. Pourtant, malgré sa gentillesse, Stuart n'arrive pas à séduire définitivement George qui a du mal à admettre qu'une souris puisse être son frère jusqu'au jour où Stuart a l'occasion de prouver sa bravoure. C'est alors au tour de Snowbell de sombrer dans la jalousie. Le félin complote alors dans l'ombre pour se débarrasser du souriceau. Geena Davis et Hugh Laurie campaient les parents de George qui, désireux d’adopter un enfant, ont finalement craqué pour notre souris favorite à l’orphelinat.

L’an 2000 marqua du côté de l’hexagone la sortie de Stuart Little signé Rob Minkoff. Inspiré du roman d’E. B. White publié en 1945, le film fuit suivi de Stuart Little 2 (2002) et Stuart Little 3 (2005). Une nouvelle ère et de nouvelles possibilités techniques qui engendrèrent par la suite des bijoux tels que Alvin et les Chipmunks (2007), Les Schtroumpfs (2011), Paddington (2014) ou encore Pixels (2015). Plus réalistes, plus fluides et de plus en plus comiques, les films mêlant prises de vues réelles et animation ont de beaux jours devant eux !

Alors, heureux de ce tour d’horizon des pionniers du genre ? D’autres films mêlant personnages animés et vrais acteurs qui vous auraient particulièrement touchés ? À vos commentaires !