Il y avait de quoi s'inquiéter pour Deadpool lorsqu'on a su que Disney avait réussi à racheter la Fox. Une suite sous la gouverne de la firme aux grandes oreilles pourrait donc être moins violente que les deux précédents. L'esprit cinglant sera-t-il trahi pour mieux plaire au grand public ?
Récupérer des franchises, c'est une chose. Savoir les mettre en valeur, c'en est une autre. En sortant le chéquier pour acquérir la Fox - et donc ses droits -, Disney a désormais sous la main une tonne de titres à exploiter. Avatar, Kingsman, Les Simpson et des licences en rapport avec Marvel, comme les X-Men, Les 4 Fantastiques ou ce satané Deadpool. Pour ce dernier, turbulent comme il est, la donne est différente. Les deux précédents films sont des pures réussites au box-office et le public adore l'esprit irrévérencieux de l'anti-héros campé par Ryan Reynolds.
Il y a, de toute évidence, des billets à se faire avec un autre film. Disney le sait mais n'a pas une énorme marge de manoeuvre pour respecter l'esprit des comics sans trop déstabiliser le grand public. Que l'on soit clair : avec sa violence et ses grossièretés, un film Deadpool doit être classé R. Non pas que l'on fasse une obsession avec ce classement ou qu'il soit forcément gage de qualité, mais un PG-13 impliquerait indubitablement un certain adoucissement.
Continuer dans cette voie... mais en PG-13 ?
Bob Iger, président et directeur général de Disney, avait apaisé nos craintes en début d'année en disant qu'ils "allaient continuer dans cette voie" avec Deadpool, sous-entendant qu'il n'y aurait pas moins de violence malgré l'image grand public que veut avoir le studio. En interview chez Yahoo! Movies, le réalisateur du second film, David Leitch, a émis des doutes sur un possible Rated R :
C'est classé R, donc ce n'est pas nécessairement en lien avec la marque , mais il n'a pas besoin forcément d'être R et n'a pas nécessaire besoin de faire des PG-13. Je pense que nous allons trouver un terrain d'entente satisfaisant.
Il convient de souligner que Leitch n'a pas été annoncé à la mise en scène. D'une autre part, il la joue quand même prudent en disant tout et son contraire. C'est davantage la fin de sa phrase qui nous intéresse. Oui, un terrain d'entente peut être trouvé par Disney pour lorgner vers un spectacle adulte (comme dans Les Gardiens de la Galaxie), sans forcément aller aussi loin que certaines scènes des films existants. Quoi qu'il en soit, avec la firme aux grandes oreilles, on ne se fait pas de soucis pour la réussite commerciale de cet opus.
Si aucune date n'a été annoncée, le créateur du personnage, Rob Liefeld, disait dernièrement que des bonnes nouvelles pourraient tomber prochainement.