Qu’on ait aimé "Jurassic World : Fallen Kingdom" ou non, il y a une scène qui continue de nous hanter et on vous explique pourquoi.
Avant de continuer à lire, nous préférons vous prévenir que cet article contient des SPOILERS sur Jurassic World : Fallen Kingdom. Si vous ne l’avez pas encore vu, rebroussez chemin (mais sans passer par les hautes herbes !).
Une scène marquante
Après avoir survécu aux événements de Jurassic World, Owen (Chris Pratt) et Claire (Bryce Dallas Howard) sont contraints de revenir sur Isla Nubar pour sauver les dinosaures d’une mort certaine après l’éruption d’un volcan. Hélas, par manque de temps, beaucoup de vertébrés sont abandonnés à leur triste sort, comme ce Brachiosaure qui disparaît dans la fumée, en regardant le bateau s’éloigner du port.
Pour beaucoup d’entre nous, cette séquence, une des plus belles du film, a été un véritable crève-cœur. Il est rare que les blockbusters arrivent à susciter de l’empathie pour un animal que l’on découvre seulement quelques secondes, et pourtant, en voyant lentement disparaître ce Brachiosaure dans les flammes, de nombreux spectateurs ont ressenti une immense tristesse.
Un douloureux regard sur le passé
Si nous ne connaissons pas particulièrement ce dinosaure, cette séquence est lourde en symboles. Premièrement car le brachiosaure est intimement lié à l’aventure Jurassic Park, puisqu’il s’agit du tout premier dino que Ellie (Laura Dern) et le Professeur Grant (Sam Neill) découvrent, abasourdis, dans le premier opus de la saga. Il est également la star d’un moment d’une grande tendresse lorsque Grant, accompagnés des deux petits enfants de John Hammond, le câlinent perchés en haut d’un arbre.
À l’époque du premier film, cette découverte était symbole de magie et de joie, autant pour les protagonistes que pour les spectateurs qui se retrouvaient pour la première fois face à cette créature fascinante. Tout au long de la saga, le brachiosaure a été associé au rêve, et à la sécurité, jusqu’à cette scène fatidique de Fallen Kingdom.
En le voyant disparaître dans les flammes, nous avions l’impression de perdre un vieil ami, qui nous accompagnait, l’air de rien, depuis 25 ans. Et toute la force dramatique du film réside justement dans cette destruction du passé, et dans la mort des icônes, qui jouent sur la corde sensible du spectateur. Il est simplement vraiment rageant que Colin Trevorrow, n’ait pas réussi à fournir un scénario à la hauteur de ce postulat.
Cette sublime séquence, de même que celle de la chambre, nous prouvent en tout cas une nouvelle fois que J.A. Bayona est un réalisateur méticuleux, inspiré et respectueux de l’héritage laissé par Spielberg.
Hélas pour nous, c'est bien Colin Trevorrow qui écrira et mettra en scène le troisième volet de la saga attendu en 2021.