OSS 117 3 : la meilleure blague du film n'a pas été gardée

OSS 117 3 : la meilleure blague du film n'a pas été gardée

Après deux opus dirigés par Michel Hazanavicius, c’est Nicolas Bedos qui s’est chargé de la réalisation de "OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire". Un troisième film au résultat mitigé, peut-être parce que cette excellente blague n’a pas été gardée.

OSS 117 : une saga culte

Initialement, l’univers OSS 117 est né dans une saga de romans policiers sortie de 1949 à 1963 et écrite par Jean Bruce. Avant que Michel Hazanavicius ne s’empare de OSS 177 avec Le Caire nid d’espions en 2006, sept films OSS 117 ont vu le jour entre 1957 et 1970. À l’époque, le ton est très sérieux. Et c’est Hazanavicius qui décide de détourner le matériau de base pour en faire une des meilleures comédies françaises de l’histoire. Face au succès critique et populaire du premier volet, le cinéaste et sa star Jean Dujardin sont de retour en 2009 avec OSS 117 : Rio ne répond plus.

En 2021, soit plus de dix ans après le deuxième volet, Hubert Bonisseur de la Bath est de retour dans un troisième film, OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire. Cette fois, Michel Hazanavicius laisse son poste de metteur en scène à Nicolas Bedos, mais Jean Dujardin rempile dans le rôle principal, face à Pierre Niney, qui incarne un nouvel espion, 1001, plus jeune, qui agace 117.

Une blague qu’ils auraient dû garder

Malheureusement, Alerte rouge en Afrique noire reçoit des retours mitigés, que ce soit de la presse comme des spectateurs, et devient incontestablement l’épisode le moins réussi de la trilogie. Pourtant, le scénariste Jean-François Halin était de retour à l'écriture de ce troisième volet, mais certaines de ses idées n'ont pas été conservées. Dont une blague très drôle.

Ainsi, il avait révélé au micro de BFM TV qu’une partie de son scénario avait été modifiée par Nicolas Bedos. Et une séquence qui lui tenait particulièrement à cœur n’avait pas été gardée. Une scène très drôle qui concerne des girafes aux petits cous :

OSS 1001 racontait à OSS 117 pourquoi elles avaient un long cou. Il expliquait qu’elles avaient mangé toutes les feuilles qui étaient au bas de l’arbre et donc qu’il ne restait plus que celles qui étaient en haut. Seules celles qui avaient des longs cous avaient survécu. Et 117 disait que si les girafes au long cou avaient mangé toutes les feuilles du haut, il devait rester des feuilles en bas et donc des girafes à petit cou. Il se mettait alors à la recherche de girafes à petit cou pendant tout le film. C’est une scène que j’adorais. C’était du OSS tout craché.

Malheureusement pour le scénariste, Nicolas Bedos a préféré se séparer de ce fil rouge pour améliorer la fluidité de son œuvre. Et ça n'est pas la seule doléance que Jean-François Halin avait à faire concernant ses indications, même s'il confiait avoir apprécié les idées du metteur en scène :

Nicolas Bedos a fait apparaître Zéphéryne beaucoup plus tôt que je ne l'avais indiqué. Les sosies du président pour le protéger des assassinats, c’est lui. C’est une super idée. On a retravaillé certaines scènes ensemble, il en a coupé d’autres, que je regrette, mais c’est le lot du scénariste.

OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire a tout de même réuni plus d'un million et demi de spectateurs dans les salles obscures, et ce, malgré la pandémie de la COVID-19.