Transformers : on a classé tous les films de la saga

Transformers : on a classé tous les films de la saga

La saga "Transformers" a été initiée par Michael Bay en 2007. Après cinq films réalisés, le cinéaste a laissé sa place pour un spin-off "Bumblebee" et le dernier long-métrage en date "Transformers : Rise of the Beasts". Voici notre classement de tous les films, du pire au meilleur.

7. Transformers : Rise of the Beasts (2023)

Réalisé par Steven Caple Jr, Transformers : Rise of the Beasts  (2023) est incontestablement le moins solide de la saga. La faute à une mise en scène qui ne parvient jamais à recréer le gigantisme de Michael Bay. Il s’agit d’un septième opus poussif qui ne réussit jamais à retrouver la candeur d’entant. Porté par un scénario simpliste (mais ça, à la limite, c’est propre à tous les épisodes), le film est également plombé par des personnages humains faiblards, aux enjeux mal définis et qui ne servent surtout qu’à faire avancer une intrigue réchauffée.

Transformers : Rise of the Beasts ©Paramount Pictures
Transformers : Rise of the Beasts ©Paramount Pictures

Personnages fonctions, ils ne parviennent pas à immiscer la dimension émotionnelle et plus intimiste des précédents protagonistes humains de la franchise. Transformers : Rise of the Beasts est en cela un film paresseux, qui fait à peine son job sans verve, sans créativité, dont la vacuité rythmique est masquée par une bande son rap 90’s absolument géniale. Retrouvez ici notre critique.

6. Transformers : The Last Knight (2017)

Sorti en 2017, Transformers : The Last Knight est le dernier épisode mis en scène par Michael Bay. Un cinquième film bourrin, où plus personne ne se prend au sérieux. Le film accumule les clichés, qu’il est préférable d’aborder avec un certain second degré. Dans The Last Knight, la logique n’est plus et l’auto dérision est le mot d’ordre.

Que ce soient les scènes d’action qui tournent de plus en plus à l’humour, un Anthony Hopkins dans un rôle volontairement ringard, ou à travers des personnages secondaires à l'humour inégal, Transformers 5 préfère rire de lui-même et tenter de donner une nouvelle dimension à ce qu’il raconte. Après tout, on retourne au Moyen-Âge, on assiste à des combats de planète, et Michael Bay change les valeurs de son image sans arrêt et sans raison apparente.

C’est un bordel sans nom, une œuvre régressive au possible, passablement stupide. Transformers 5 remplit son cahier des charges, mais Michael Bay semble se lasser de ce petit jeu. Toutes les articulations de ce nouvel opus sont factices. Chaque situation est prétexte à entraîner la suivante. Finalement, le scénario de The Last Knight devient extrêmement rectiligne et prévisible : situations cocasses, danger, action, fuite, explications, et on recommence en boucle. Michael Bay ne s’est pas foulé et réitère simplement cette recette pendant 2h30. Son montage reste toujours une marque de fabrique, cassant les codes, cassant les dimensions pour offrir toujours quelques somptueux plans cinématographiques.

5. Transformers 3 : La Face cachée de la Lune (2011)

Dernier volet avec Shia LaBeoufTransformers 3 (2011) est le mastodonte de la première trilogie. Plus gros, plus bruyant, plus fatiguant. Michael Bay tombe dans la surenchère pyrotechnique, délaissant complètement ses personnages pour se lancer dans les combats incessants de robots. Le cinéaste signe un troisième opus asphyxiant, où le spectateur se retrouve plongé dans un grand huit sans fin, dans lequel il devient difficile de respirer.

Transformers 3 : La Face cachée de la Lune ©Paramount Pictures
Transformers 3 : La Face cachée de la Lune ©Paramount Pictures

Reste quelques séquences d’action monumentales. Difficile d’oublier ce verre géant et son dresseur, un cyclope imposant, qui fait passer Megatron pour un enfant de cœur. Via un design épuré et épic au possible, Shockwave est tout simplement l’un des Decepticons les plus imposants de la saga.

4. Transformers : L’âge de l’extinction (2014)

Transformers : L’âge de l’extinction (2014) met en scène un nouveau personnage incarné par Mark Wahlberg. Shia LaBeouf a décidé de raccrocher, et les spectateurs doivent s’adapter à de nouveaux protagonistes, ce qui donne un peu de fraîcheur. Tout l’ancien casting saute. Plus de Josh Duhamel, plus de Rosie Huntington-Whiteley, plus de Megan Fox, de John Turturro ou de Tyrese Gibson.

En tout cas, Transformers : L’Âge de l’extinction propose une première partie plutôt convaincante, où Michael Bay nous offre quelques plans textuellement splendides. Mark Wahlberg assure l’autre côté de la caméra avec son charisme indéniable. Surtout, l’ambiance presque post-apocalyptique, plus calme, dans un monde qui semble apaisé, permet de souffler un peu.

Mais évidemment, Michael Bay s’engouffre dans une seconde partie éreintante, mal dosée, où des dinosaures robots viennent se lancer dans la danse. Plus enfantin que ses prédécesseurs, Transformers 4 est surtout un film trop long. Avec sa durée (très) excessive de 2h45, le spectateur sort complètement lobotomisé de cette expérience. Les scènes d’action sont de plus en plus fouillis, et Transformers : L’Âge de l’extinction donne parfois la migraine.

3. Bumblebee (2018)

Réalisé par Travis Knight en 2018, Bumblebee est le premier spin-off de la saga. Porté par Hailee Steinfeld, ce sixième film, qui s’articule comme un prequel, raconte les débuts de Bumblebee sur la planète Terre. Episode paisible, Bumblebee joue la carte de l’intimiste. Par une approche à la Steven Spielberg, le long-métrage présente un remake déguisé de E.T. L’Extraterrestre (1982) et du classique de l'animation Le Géant de Fer (1999).

Le cinéaste met en scène la rencontre entre une adolescente et un robot alien géant. Travis Knight reprend même certains des éléments du classique de Steven Spielberg. Dissimulation de l’alien chez la jeune protagoniste, opposition face à un gouvernement qui veut capturer Bumblebee, et recherche d’une solution pour retourner dans les étoiles. Tout y est !

Bumblebee ©Paramount Pictures
Bumblebee ©Paramount Pictures

Avec Bumblebee, le cinéaste cherche à brosser la nostalgie des spectateurs, en proposant un film très ancré dans les années 1980. Il développe surtout des thématiques en rapport à l'enfance et au passage à l'âge adulte, héritières du cinéma de Steven Spielberg.

Cependant, malgré quelques fulgurances émotionnelles bienvenues, Bumblebee est un film hybride. Une œuvre qui cherche à s’affranchir des codes de Michael Bay mais qui doit cependant convenir au canon de la licence Transformers. Bumblebee est un film qui ne sait pas toujours sur quel pied danser, perdu quelque part entre la grosse machine hollywoodienne et le blockbuster intimiste. Retrouvez ici notre critique.

2. Transformers 2 : La Revanche (2009)

Avec Transformers 2 on prend les mêmes et on recommence. Cette fois, Michael Bay met le paquet, insère un background aux robots, fait évidemment revenir Megatron, le grand antagoniste du premier opus, et incorpore une surdose d’humour pas forcément très mature. Michael Bay y va franc jeu, quitte à tomber dans la dérision, dans le second degré et perdre tout sens du dosage. Dans ce deuxième opus, le comique prend le pas sur le relationnel entre les protagonistes, allant même jusqu’à insérer un vieux autobots grincheux, paroxysme de l’humour bas de gamme du cinéaste.

Transformers 2 : La Revanche ©Paramount Pictures
Transformers 2 : La Revanche ©Paramount Pictures

Michael Bay tombe dans ses travers habituels : un montage épileptique, des facilités scénaristiques déconcertantes pour accélérer son rythme, simplification des transitions et un final interminable dans un désert. Malgré tout, c’est un second opus efficace, pas forcément désagréable, qui enchaîne les vannes. Et en de rares instants, ce Transformers 2 est d’un fun incontestable.

1. Transformers (2007)

Sans surprise, le volet original est le plus réussi, surtout parce que c’est le mieux équilibré. Michael Bay parvient à offrir un film d’action dantesque, une comédie potache rythmée, et une aventure humaine pertinente au milieu d’un conflit robotique galactique. Michael Bay propose une mise en scène inventive, qui permet constamment d’emmener les spectateurs de l'immensément petit à l'immensément grand, parfois en un seul effet de caméra.

Le cinéaste prouve sa capacité à filmer le gigantisme et la destruction, et surtout son talent pour faire interagir ses robots géants avec les décors. En découlent des effets visuels superbes, qui ont de l’épaisseur, de la texture, et du charme, permettant aux spectateurs de rester connectés au récit. En réalité, Transformers propose par moment des effets de cinéma hallucinants et une orgie de baston numérique grandiose.

Transformers ©Paramount Pictures
Transformers ©Paramount Pictures

Surtout, ce premier Transformers peut compter sur des personnages solides. Josh Duhamel est génial en militaire indestructible, John Turturro en roue libre totale est hilarant, et les jeunes Shia LaBeouf et Megan Fox parviennent à créer une certaine forme d’alchimie. Quant à la double narration de Michael Bay, d’un côté avec les soldats, et de l’autre avec les adolescents, c’est une méthode rodée et efficace. Une manière de découper le récit sur plusieurs axes, et ainsi garder l’attention de l’assistance, avant une réunion évidente et très attendue par les spectateurs. Ainsi, ce premier Transformers parvient à allier brillamment comédie et action, dans un registre parfois, osons le mot, intimiste.