Le Seigneur des anneaux – Les Deux Tours : retour sur le tournage titanesque de la bataille du Gouffre de Helm

Le plus gros challenge de la trilogie pour Peter Jackson

Le Seigneur des anneaux – Les Deux Tours : retour sur le tournage titanesque de la bataille du Gouffre de Helm

L’un des actes majeurs dans "Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours" est bien sûr la bataille du Gouffre de Helm. Un affrontement qui a vu le jour au cours d’un tournage colossal, marqué par des conditions difficiles et la présence de milliers de figurants.

Les Deux Tours : rien ne va plus en Terre du Milieu

Attaquée par des Uruk-hai dans la conclusion du premier volet de la trilogie, la Communauté de l’anneau est séparée dans Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours. Aragorn (Viggo Mortensen), Legolas (Orlando Bloom) et Gimli (John Rhys-Davies) sont à la recherche de Pippin (Billy Boyd) et Merry (Dominic Monaghan), sur le point de devenir les repas des orques. De leur côté, Frodon (Elijah Wood) et Sam (Sean Astin) croisent la route de Gollum (Andy Serkis), qui tente de leur dérober son précieux avant de leur promettre de les guider jusqu’au Mordor.

Dans ce deuxième opus, les rencontres et les retrouvailles se multiplient. Pour annoncer la renaissance de Gandalf (Ian McKellen) ou les alliances entre les membres de la Communauté et le roi Théoden (Bernard Hill), les Ents ou encore Faramir (David Wenham), Peter Jackson navigue entre le Rohan, la forêt de Fangorn et les ruines d’Osgiliath. Avec ses coscénaristes Philippa Boyens et Fran Walsh, le cinéaste développe de nombreuses intrigues dans cette suite sortie fin 2002, où les cartes sont rebattues avant la conclusion épique.

Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours
Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours © Metropolitan Filmexport

Un énorme défi pour le réalisateur et ses équipes

Lors d’une interview accordée à Première pour la promotion du film, Peter Jackson assure que Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours a été l’opus de la trilogie le plus compliqué à concevoir, notamment pour des raisons scénaristiques. Il explique ainsi :

L’épisode le plus dur à écrire et à réaliser a été sans conteste Les Deux Tours : alors que le livre se concentre sur l’action, j’ai dû batailler pour approfondir les personnages et leur psychologie. (…) Plus drôle et plus sombre à la fois que le premier épisode, Les Deux Tours est mon western à moi. Entre John Ford et Akira Kurosawa...

Outre les difficultés liées au script, le réalisateur et ses équipes doivent reproduire un gigantesque morceau de bravoure à l’écran. Etalée sur plus de quarante minutes et opposant des centaines de soldats du Rohan et d’elfes aux milliers d’Uruk-hai de Saroumane (Christopher Lee), la bataille du Gouffre de Helm compte parmi les affrontements les plus impressionnants du septième art. Le combat nécessite logiquement une préparation monstrueuse.

"J’ai survécu au Gouffre de Helm"

Organisées dans la Dry Creek Quarry, une carrière située au sud de Wellington et aménagée avec des décors imposants, les prises de vues durent quatre mois (contre 15 pour la totalité de la trilogie), Peter Jackson et ses équipes enchaînant les tournages nocturnes. Outre le froid et la pluie naturelle ou artificielle, les comédiens et figurants doivent encaisser de nombreuses blessures.

Un malencontreux coup d’épée coûte par exemple un bout de dent à Viggo Mortensen. Totalement investi, l'interprète d'Aragorn demande s’il est simplement possible de le recoller. Il est finalement conduit chez le dentiste. Le comédien s’y rend dans l’accoutrement sanguinolent de son personnage afin de ne pas nuire à la continuité des images. Une demi-heure après son rendez-vous médical, il est de retour sur le plateau.

À l’arrivée, Peter Jackson dispose de 20 heures de rushs pour le Gouffre de Helm. La bataille mêle des prises de vues réelles, des images de synthèse mais aussi des maquettes et des miniatures. Le réalisateur a fait appel à pas moins de 20 000 figurants. Évidemment marqués par ce tournage colossal, ces derniers ainsi que les acteurs arborent par la suite fièrement un t-shirt affirmant :

J’ai survécu au Gouffre de Helm.