Fast & Furious : David Ayer est très énervé contre la saga et Hollywood

Fast & Furious : David Ayer est très énervé contre la saga et Hollywood

Avant de réaliser des films, dont "Suicide Squad" (2016), David Ayer a participé au scénario de "Fast & Furious". Le cinéaste revient sur son travail et pousse un coup de gueule contre le système hollywoodien.

David Ayer en guerre contre Hollywood

S'il y a bien un réalisateur qui ne fait pas de langue de bois, c'est David Ayer. Depuis l'échec critique de Suicide Squad (2016), le cinéaste ne cesse d'affirmer qu'il n'est en rien responsable du résultat de ce film. D'après lui, beaucoup de choses auraient été changées par la production lors du montage, modifiant ainsi totalement sa vision.

David Ayer sur le tournage de Suicide Squad ©Warner Bros.
David Ayer sur le tournage de Suicide Squad ©Warner Bros.

Et voyant Zack Snyder obtenir le soutien des fans pour que sorte la Zack Snyder's Justice League (la version du réalisateur de Justice League), David Ayer a à son tour réclamé une "David Ayer's Cut" pour Suicide Squad. Zack Snyder l'avait même soutenu dans sa démarche, mais au final, il y a surtout eu le sentiment que le réalisateur était le seul à ne pas passer à autre chose. D'autant plus que, depuis, l'excellent The Suicide Squad (2021) a été réalisé par James Gunn...

Reste que David Ayer n'a pas caché sa colère envers le studio Warner Bros. Et c'est même Hollywood en général qu'il rejette fortement, comme on peut le lire dans une récente interview dans le podcast de Jon Bernthal (via Deadline).

Il y a ces gens qui détournent les récits, les contrôlent et les modifient pour se donner du pouvoir. J'ai toujours été un outsider et je ne vais pas à ces putains de fêtes. Je ne vais pas aux repas, je ne fais rien de tout ça. Les personnes qui le font peuvent garder le contrôle sur leurs récits, parce qu'elles se socialisent avec cette partie du problème.

Fast & Furious lui doit tout

David Ayer parle ici des studios qui, comme Warner Bros., ont le contrôle de l'œuvre, notamment en pouvant décider du montage final. Mais le réalisateur fait également là référence à son travail sur Fast & Furious (2001). Car oui, le réalisateur a participé au scénario du premier film. Il aurait amené des réécritures importantes pour replacer l'intrigue de New York à Los Angeles, et ainsi y inclure différentes communautés.

Quand j'ai reçu le scénario, il se déroulait à New York, avec des jeunes d'origine italienne. Je me suis dit : "Je ne vais pas prendre ce scénario si je ne peux pas le situer à Los Aangeles et faire en sorte que les personnages ressemblent aux gens que je connais à L.A". Alors j'ai commencé à écrire sur les gens de couleur, sur la rue, sur la culture, et personne ne connaissait les courses de rue à l'époque.

La déclaration de David Ayer a tout de même de quoi faire sourire. Car, en réalité, le scénario de Fast & Furious n'est pas si original. Les courses de rue à Los Angeles avaient déjà été représentées dans La Fureur de vivre (1955). De même que l'histoire d'un policier qui s'infiltre au sein d'un gang et va se lier d'amitié avec le leader n'est pas sans rappeler Point Break (1991).

"Je n'ai rien de tout cela"

Mais il poursuit en affirmant avoir fait des recherches et rencontré des gens du milieu du tuning. Ce serait donc grâce à lui que l'univers de Fast & Furious serait né. Cependant, d'après David Ayer, il n'aurait rien tiré du succès de la franchise. N'étant "que" crédité au scénario et à cause du fonctionnement hollywoodien.

La plus grande franchise d'Hollywood, et je n'ai rien de tout cela. Je n'ai rien à cause de la façon dont le business fonctionne.

Fast & Furious ©Universal Pictures
Fast & Furious ©Universal Pictures

Depuis le premier Fast & Furious, la saga est devenue énorme avec à ce jour dix films principaux réalisés et un onzième en route. À cela s'ajoute un premier spin-off (Fast and Furious: Hobbs and Shaw en 2019) et un deuxième en production avec Dwayne Johnson au premier plan. Le dernier film de David Ayer, The Tax Collector (2020), a lui été un échec critique et public.