Squid Game : la Corée du Nord s'en prend au succès de Netflix

Une réaction sans surprise

Squid Game : la Corée du Nord s'en prend au succès de Netflix

Depuis son lancement sur Netflix, « Squid Game » est sur toutes les lèvres. Tout le monde a un avis sur la série sud-coréenne… y compris chez le rival voisin : la Corée du Nord. Alors, le Président Kim Jong-un a-t-il apprécié la série ?

Squid Game : la série numéro 1 sur Netflix

À moins que vous ayez vécu dans une grotte ces dernières semaines, vous n’avez pu passer à côté du phénomène Squid Game. En effet, la série venue du pays du matin calme est un véritable carton sur Netflix depuis son lancement le 17 septembre dernier. Un succès d’autant plus surprenant qu’il n’a fallu qu’un seul mois pour que les suiveurs comme les non-suiveurs entendent parler de la série. Désormais, il ne se passe plus un jour sans qu'une anecdote ne sorte, du numéro de téléphone présent dans la fiction qui existe réellement à l’histoire de la poupée de la série, en passant par un fait divers bien malheureux. Quand on sait, qui plus est, que le projet crée par Hwang Dong-hyuk a été boudé pendant près de 10 ans, on se dit que l’on a affaire à une success story absolument improbable.

Aujourd’hui, Squid Game est devenue la série la plus visionnée de l’histoire de Netflix, détrônant des shows pourtant récents tels que La Chronique des Bridgerton et Lupin. Un record qui devrait sans doute mener à une saison 2.

Squid Game
Squid Game ©Netflix

Pour rappel la série, connue pour ses nombreuses séquences violentes (dignes d’un Battle Royale), suit plusieurs personnes plongées dans des difficultés financières si lourdes qu’elles se voient obligées de participer à une compétition mortelle. Ainsi, les candidats vont disputer des épreuves de survie sous la forme de jeux d’enfants. La récompense : 45,6 milliards de wons (soit environ 32 millions d'euros). Seulement, comme dans l’émission Koh-Lanta : il ne devra en rester qu’un !

La Corée du Nord ne valide pas la série

C’est un euphémisme que de signifier que la Corée du Nord et la Corée du Sud sont loin d’être les meilleurs amis au monde. En effet, tout sépare les deux territoires. Les deux pays se sont surtout engagés dans une guerre civile sanglante en 1950. Aujourd’hui, la Corée du Sud est une démocratie et la douzième plus grande économie du monde. Tout le contraire de son voisin qui s’est isolé du reste du monde et s’est enfermé dans l’autoritarisme de la famille Kim. La popularité d’une telle série ne peut donc qu’irriter le pays du dictateur Kim Jong-un. Le site de propagande nord-coréen Arirang Meari  n’a donc pas mâché ses mots pour tacler Squid Game, comme le rapporte Reuters :

Cela fait prendre conscience aux gens de la triste réalité de la société sud-coréenne bestiale, dans laquelle les êtres humains sont entraînés dans une compétition extrême, où leur humanité est anéantie.

Qualifiant la fiction d’horreur capitaliste, le site n’indique toutefois pas comment il s’est procuré les épisodes de Squid Game, étant donné que Netflix n’est pas disponible en Corée du Nord. Les joies du piratage et du streaming illégal, sans doute…

Des divertissements sud-coréens passibles de peines lourdes

Ce n’est pas la première fois que la propagande nord-coréenne tacle tout ce qui vient du Sud. En effet, Kim Jong-un lui-même s’était attaqué quelques mois plus tôt à la K-pop, phénomène musical très prisé en Corée du Sud, mais aussi à l’international. Considérant cette musique comme une menace pour la jeunesse, il avait alors ordonné à son gouvernement de tout mettre en œuvre pour l’interdire dan son pays. En clair, les nord-coréens qui sont désormais surpris en train d’écouter de la K-Pop, peuvent connaître la case prison !